VERSAILLES ANNÉE ZÉRO

JE MÉPRISE L'AMOUR
J'AIME BEAUCOUP LA VIANDE
SAUF SI C'EST SOUS LA PLUIE
QUAND ELLE EST BIEN CUITE

Fatalement et comme il est inhumain d'être libre je vous reviens. J'ai pensé m'allonger tout doucement sur le lit de mes pensées puis naturellement contempler l'euphorie qui règne dans ma salle d'attente et parfois pointer du doigt ce qui m'irrite au crâne. Grotesque baliverne.

Je reprends, tout de romain rouge vêtu, et d'une main résignée par une plume trop lourde à contenir, le récit versatile de l'extrême vacuité de mon être, piégé dans ma versaillaise situation.

La rentrée s'avance et avale tout sur son passage, je suis pour un an de plus militairement estudiantin, comme le porte à croire l'incommensurable austérité des façades du Lycée.

Cependant, ce n'est pas l'objet du fulgurant désir qui m'amène à débroussailler cette rouge page, mais quand on s'emmerde violemment on explore sans peine tous les recoins du vide.

JE M'AIME BEAUCOUP MIEUX
ON PEUT ÊTRE POÈTE
PLUS QUE TOUS LES AUTRES
S'OBLIGEANT À L'ENNUI

Toujours est-il qu'au quatorze septembre au soir ressembleront bien d'autres soirs.

Il est bien tard les arbres poussent
Ce soir les souvenirs mûrissent
On a parlé dans un jardin de l'été qui se nie
La nuit se noircit dans mes yeux qui baillent

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