J'AI ENTAMÉ UN RÊVE...

Hier nuit, la fatigue m'emportait sans que le sommeil ne me trouvât. J'allai donc chevauchant "mon oreiller de cheval" à la rencontre même du rêve.
J'ai entamé ce chant de nuit, parsemant mes pavés rennais des ocres automnaux... rien de rien n'étant plus doux dans le soleil déclinant mais déjà nous n'étions plus à Rennes.
Dieu incognito s'est approché avec ton sourire léger tes expressions enfantines et ta bruneur. Nous pouvions apprécier le poignard du froid les fouets du vent les bords de mer la nuit même dans le givre du sable car nous étions presque deux et cela suffisait.
Malheureusement le jour arrive et l'été en même temps les plages n'ont plus d'écume que des bikinis vendeurs de glaces et des ballons multicolores sous les parasols pastis délicieux... Alors arrive le groupe des déjantés, des amis ou juste des visages qui ensemble se sont mis d'accord pour se lancer dans une quête improbable ; aller chercher la cascade des naturistes ou le tombeau du commerçant ethnique... On se retrousse les manches et on est déjà parti le soir arrive et ça ressemble à l'automne un climat doux et frais une soirée tièdement colorée le tableau est charmant.
Cependant la ville est soudainement déformée comme construite sur d'innombrables collines, le destin lui nous mène aux portes d'un supermarché aux allures de temple hindou où nous n'achèterons que des fruits draguerons la serveuse ensuite une blonde au teint mat et sourire peccable on aurait dit une allemande.
A la sortie nous attend cet homme un air russe un corps de traître il voulait l'argent du braquage et comme il ne meurt pas sous les marteaux de nos pieds et et de nos poings comme un ange le gérant arrive et le fige un coup de hache bien situé hé hé ! Nous fuyons dès que se font entendre les sirènes...
Nous ne fuirons pas bien loin jusqu'au parking où nous attend le monospace, on se retrouve on papote on allume de la paix le calumet pour vaquer désormais à de mentales aventures...

Vint le réveil.